Pourtant, il est socialement inconvenant de se laisser dominer par ses émotions : ne pas ravaler sa colère, ses peurs, son dégoût, sa tristesse passe pour infantile et ridicule, voire même pour un signe de fragilité psychique.
Les émotions collectives sont autorisées dans un stade de football et lors d’une catastrophe nationale. Mais pas question de faire crier sa joie au bureau pour une augmentation de salaire ou de pleurer devant vos collègues à la mort d’un proche.
Le self-control a l’avantage de vous offrir un certain "confort psychique" :
le poids des émotions retenue et ritualisés s’atténue.
Mais le revers de la médaille, c’est la frustration qui en découle et surtout une distance grandissante entre ce que vous êtes et ce que vous faites.